L’affaire BygGayo
L’affaire remonte au 12 février 2015 et risque bien d’ébranler la classe politique. Révélée par Le Cadier Enchainé, cette nouvelle affaire de fraude fiscale n’en finit plus de faire grincer des dents. « Clearstream et Bygmalion, à côté c’est du pipi de chat ! », se félicite le juge Von Brauchli chargé de l’enquête, « des têtes vont tomber, et ça va saigner bien plus que des oranges sanguines ! ». En cause, l’argent détourné par la holding Gayo and Co sur le dos du contribuable du HBFC lors de versements non lucratifs de cadeaux d’anniversaire. Dans la nuit du 12 au 13 février en effet, le commissaire aux comptes Benjamin Cadieroni suspecte une transaction douteuse entre Gayo et Yannick Abondos. Ce dernier aurait versé à Gayo un billet de 50 euros afin d’honorer sa note du bar-restaurant « Le ventre de l’architecte ». Or, le rapport du commissaire aux comptes Cadieroni est formel : il révèle que Yannick Abondos n’a pas bu et mangé pour une somme aussi conséquente. Blanchiment d’argent ? Marché parallèle ? Fausses factures ? Comptes truqués ? Toujours est-il que Gayo est interpellé sur le champ par le commissaire aux comptes Cadieroni, qui lui demande devant témoins de s’expliquer sur la perception injustifiée de ce quintuple billet de 10 euros. Sans explication valable, Gayo est alors emmené en garde à vue où il est interrogé toute la nuit par l’inspecteur Ludovic Taureau. Son domicile et sa moto sont perquisitionnés, son nouveau casque Shoei placé sous contrôle judiciaire. « C’est bien fait pour sa gueule ! », argumente le juge Von Brauchli, « de toute façon un type qui mange des oranges à jus, c’est suspect ! ». Il est vrai que les charges retenues contre Gayo sont accablantes. En plus de son casque Shoei et de son livre sur le HBFC, il est accusé d’avoir profité de plusieurs anniversaires de ses camarades de football dans le but de détourner de l’argent. En tout, pour le seul exercice anniversaire de Mathias Palhekozy, ce sont des centaines et des centaines de centimes d’euros qui auraient ainsi atterri dans la poche du présumé coupable Gayo. Le commissaire aux comptes Cadieroni est clair : « Cet argent n’avait rien à faire dans la poche de Gayo. Quand on paye une addition de 70 ou 80 euros, on n’a pas à accepter 50 euros sans en avertir le reste de l’équipe HBFC ainsi que la serveuse. Anniversaire ou pas, il y a des lois et je suis là pour les faire respecter. ». Mais le scandale ne s’arrête pas là. Les anniversaires de Mrs Pierre-Marie Guillou, Charles-Michel Polo et Jean-Kevin Hugo seraient aussi concernés, avec, au total, pas moins de 2000 centimes d’euros reversés frauduleusement dans la poche de Gayo. Pierre-Marie Guillou serait lui aussi impliqué dans cette affaire, pour avoir profité sans le déclarer aux autorités de dizaines de bouteilles d’alcool restant du Noël du HBFC. Un Noël du HBFC surfacturé à des fins d’enivrement personnel. Charles-Michel Polo, quant à lui, aurait bénéficié de pot de vin pour acheter son silence, en acceptant illicitement des enceintes Marshall de 3X2000 watts bluetooth triple prise jack double mèche inversée d’une valeur de plusieurs milliers de centimes d’euros. « Un mec qui met de la musique à fond jusqu’à 8 heures du matin, je me disais bien que c’était louche », témoigne Patrick Sourdine, voisin de palier de Charles-Michel Polo. Mrs Guillou et Polo devront donc eux aussi s’expliquer auprès du commissaire aux comptes Cadieroni. Leur avocat Maitre Christophe Magueule reste néanmoins confiant : « Mes clients n’ont rien à voir dans cette affaire. Ils n’ont fait qu’accepter et utiliser des biens matériels frauduleux qu’ils n’avaient pas payé, ça n’a rien à voir avec du recèle. ». Une ligne de défense solide qui risque bien de convaincre le juge Von Brauchli, mais qui risque aussi d’enfoncer encore un peu plus le présumé coupable Gayo. Même si le verdict a déjà été rendu par le commissaire aux comptes Cadieroni, le procès aura lieu le 28 février prochain, au Tribunal de Grande Instance de Porte de Montreuil. Le commissaire Cadieroni condamne Gayo à 100 000 euros d’amendes, 50 000 euros de noisettes et 60 000 euros de cacahuètes. Il écope également de 18 mois de prison ferme dans la chambre enfumée de Mr Vincenzo - avec totale interdiction de sortie et obligation d’inhaler la fumée - et de 36 mois de travaux d’intérêt général consistant à : venir faire la touche du HBFC à chaque match, surveiller les vestiaires de Louis Lumière pendant l’entrainement, jouer au Puissance 4 avec les gardiens du stade, écouter les propos de Wistit en continu quand il a trop bu, soulager Yannick à chaque envie libertine, ou encore convaincre Nicoprez d’arrêter les mocassins en daim marron. A l’annonce du verdict, le juge Von Brauchli n’a pas caché sa joie : « Face à de vilains coupables, en France, on a quand même la chance d’avoir une belle justice ! Vive la France, vive la République ! »