En ce joli samedi, les copains du HBFC avaient rendez-vous pour le match contre les copains du Brincalhoes. Dès le début, c’était très sympa. Copains Max, Deudeu et copine Ana étaient venus avec des fraises et des framboises pour nous regarder. C’était drôlement bon.
Puis on est partis dans le vestiaire pour nous changer. Ça sentait pas drôlement bon, mais on s’est changé quand même. Copain Yaya n’étant pas là, c’est copain Popo qui fit la compo. Il a mis Oui-oui dans les cages : comme il avait bobo au talon, Oui-oui a dit oui. Puis il a mis des copains super forts en défense, avec Mama, Titi, Rara et Roro en ligne arrière. Il a aussi dit qu’on jouerait sans Tic et Tac, mais avec une nouvelle tactique : le 3-5-2. Oh la la la la ! C’était très vilain cette tactique du 3-5-2. Tous les copains n’ont rien compris. Défendre à 3, mais en vrai à 5, avec copains Huhu et Mimi qui montent mais qui redescendent mais qui attaquent à 5 mais qui défendent quand même à 5… ouille ouille ouille ! ça faisait bobo au crâne à comprendre. Heureusement, copain Mamar était bon à l’école, alors il m’a tout expliqué. J’ai rien compris mais j’ai dit Oui-oui pour être gentil. Copain Popo a fini sa compo : il a mis Cricri et Fafa devant, et au milieu copains Guigui et Mimi. Puis on est allé s’amuser sur la pelouse. Elle était synthétique mais on aurait dit de la vraie. C’était incroyable. J’ai pris une photo pour montrer à mes copains le lendemain.
Après cela, on s’est tous mis en place, puis l’arbitre a sifflé le coup d’envoi. Ouh la la ! Il a sifflé fort ! ça m’a fait bobo aux oreilles. Mais le match pouvait commencer, et c’était bien cela l’essentiel. On s’amusait bien. On regardait jouer nos copains du Brincalhoes et ils jouaient très bien. Qu’est-ce qu’ils étaient forts. Avec leurs pieds, ils tapaient dans la balle et la balle avançait toute seule ! Copain Cricri a pris une photo avec son smartphone et me la montra : c’était très joli. Pendant ce temps-là, les copains du Brincalhoes envoyèrent le ballon loin devant. Si loin que je ne voyais presque plus la balle… qu’est-ce qu’ils avaient comme force ! Et ensuite copain Rara laissa partir l’attaquant du Brincalhoes. Il courait très vite. Il entra alors dans notre surface de réparation, et avec son pied droit, il frappa très fort le ballon. Au début j’ai eu peur car le ballon n’avait rien fait de mal, alors pourquoi le taper aussi fort ? Mais ensuite je vis ce ballon rentrer en pleine lucarne, et tous les copains du Brincalhoes être très heureux. Alors je compris que c’était bien d’avoir tapé ce ballon aussi fort, et j’étais content pour eux de les voir si joyeux. Puis on remis la balle au centre, c’était rigolo, c’était comme au début du match sauf que c’était pas le début du match. On renvoya le ballon aux copains Brincalhoes pour être gentil avec eux. Et aussi pour les regarder s’amuser. Puis le ciel gronda : on vit des méchants éclairs, des méchants nuages et de la méchante pluie. Il faisait très froid. Ensuite, un copain du Brincalhoes tapa encore le ballon très fort, depuis l’extérieur de notre surface. C’était vraiment très impressionnant. Un copain du HBFC le toucha un peu du pied pour faire une blague à copain Oui-oui dans les cages : comme ça, le ballon fut dévié, fusa sur la pelouse humide et alla tout droit dans le petit filet. Copain Oui-oui ne pouvait pas l’arrêter, c’était rigolo comme blague. On a beaucoup ri. Puis on s’est remis au milieu du terrain, comme au début. On voulut renvoyer le ballon aux copains du Brincalhoes, pour pouvoir les regarder encore s’amuser un peu, mais on entendit sur le banc copain l’Esspert (dit pépère) nous gronder très fort. Il n’avait pas l’air content Pépère. Il faut dire qu’en voyant Oui-oui dans les cages, on aurait dit qu’il était aussi très malheureux d’avoir pris ces 2 buts. Alors on se demanda s’il ne valait mieux pas arrêter de regarder nos copains Brincalhoes s’amuser trop longtemps avec nous. Copain Pépère demanda à Copain Popo de changer sa compo, en replaçant tous les copains en 4-4-2. Ça faisait déjà moins bobo au crâne à comprendre ce jeu avec ballon ! Puis copain Pépère ordonna qu’on se prenne un peu en main. Au début on n’avait compris, on s’est tous donné la main pour faire une chaine de l’amitié. C’était beau, surtout avec les copains de Brincalhoes qui faisaient leur ballon au milieu. Mais en vrai, copain Pépère ne voulait pas dire ça : il voulait dire qu’on se « sorte les doigts du c… ». C’était très vilain comme expression, c’est pour cela que je ne peux pas l’écrire en entier sur ce forum. Mais on a compris qu’il fallait mieux jouer et garder le ballon nous aussi. Alors on se mit à jouer nous aussi. Les copains du Brincalhoes n’étaient pas trop d’accord. C’est pour cela que quand Cricri se retrouva seul à seul face au gardien, à 3 mètres du but, Cricri préféra ne pas marquer pour ne pas faire de peine au gardien. Pareil pour Fafa : bien lancé en profondeur, il préféra rater son contrôle pour éviter d’avoir à défier le gardien et peut-être lui faire de la peine. Puis les copains de Brincalhoes voulurent marquer 2 autres buts : nous on était d’accord, mais copain Oui-oui ne voulait pas. Alors Oui-oui fit 2 beaux arrêts, dont un du pied à bout portant, en face à face, vraiment très impressionnant. Avec Cri-cri, on prit une belle photo. Puis avec les copains du HBFC on se remit à jouer, c’était assez bien selon l’avis de copain Pépère, mais c’était trop tard : l’arbitre siffla la mi-temps.
On rentra donc aux vestiaires tête basse, étonnés d’avoir laisser filer une mi-temps de la sorte. L’impression étrange qu’on pouvait faire mieux et renverser la tendance, mais la réalité implacable aussi qu’ils avaient clairement été au-dessus. Une petite mise au point dans les vestiaires, un petit changement devant avec Marco à côté de moi, en attendant aussi le renfort de Benj. La 2ème mi-temps commença donc sur un autre rythme. Marco chauffé à blanc (sans jeu de mots sur sa couleur de peau) se vit obligé de sonner la charge sur tout ce qui bougeait. Devant ça s’activait donc un peu plus, forcément au milieu c’était plus compact et ça récupérait plus de ballons, et derrière c’était un peu plus serein (même si, il est vrai, Tibo et Malik ont été les rares à ne jamais perdre la face). Toujours est-il que les choses se déroulaient un peu mieux. Un 1er centre de Marco, après avoir enfoncé ce qui venait sur lui sur sa droite, ne trouva pas preneur au centre, hormis le gardien. Dommage, j’étais en retard, le centre un peu fuyant, mais c’était une vraie occaze. Puis vint une période où on combinait pas trop mal, sous l’influence de Polo et Tibo essentiellement, mais de façon stérile : des ballons qui arrivent près de la surface adverse, ça tergiverse, ça combine, mais au final c’est renvoyé ou ça donne un corner… Le fréro commençait à se montrer un petit peu, après avoir, lui aussi, rendu une copie blanche en 1ère mi-temps. Il prenait des ballons de la tête sur nos dégagements (secteur où on pêcha énormément), et mettait de belles petites semelles dans les règles de l’art lorsqu’il était passé. Il m’engueula ensuite sur un ballon récupéré aux 20 mètres, lorsque je décidais de frapper de loin là où j’aurais pu (du) lui glisser un bon ballon à terre à l’entrée de la surface. Petite précision sans vouloir chercher d’excuse : quand on récupère un ballon, ça veut dire qu’on a mis un peu de jus pour le récupérer, forcément après il nous manque du jus et donc de la lucidité (à part si on a 3 poumons comme Pierre Ménès) : donc appelez-nous tout de suite si vous voulez ce ballon… car il est vrai qu’en l’occurrence, si je lâche ce putain de ballon sur Guillou, ça peut largement faire but. Mais trop tard. Bref, on continuait sur ce rythme, pas trop mal, on espérait pouvoir faire quelque chose. Et là survint un coup du sort inattendu : un ballon adverse remis en profondeur, tous nos défenseurs qui s’alignent et qui pensent mettre l’attaquant hors-jeu. Il est vrai qu’à vitesse réelle, c’était trompeur. Mais le ralenti de Jean-Jacques Amsallem est formel : il n’y avait pas hors-jeu. Du coup, toute notre défense s’arrête de jouer, sauf l’attaquant d’en face qui n’en croit pas ses yeux, qui n’en finit pas de se retourner pour vérifier qu’il a bien 20 mètres d’avance, avant d’aller enfoncer notre pauvre Ouistit’ esseulé. Perdu pour perdu, on se lançait à l’assaut sans trop réfléchir. Polo blessé, ayant tout donné, laissait sa place à Benj, avant d’être imité par Hugues qui remettait Cri sur le rectangle vert. Le même Cri qui m’offrit à gauche un caviar en pleine surface, près de la ligne de corner. Je cherchais désespérément une solution (n’étant pas capable d’aller dribbler seul les 2 derniers défenseurs et le gardien) mais en vain ! Mon centre en retrait au point de penalty, seule solution pour moi, ne trouvait… personne ! Dommage. On vit juste un peu après, un très beau déboulé de ce diable de Tibo, encore lui. Pleine bourre, il traversa le milieu sans se poser de questions. Ayant une dette envers lui (2 ou 3 mauvaises passes que je lui fis malgré de bonnes transmissions de sa part), je réussissais enfin à lui remettre un bon ballon en une 2. Un une 2 subtil, au milieu d’une forêt de jambes, mais grâce à un bon contrôle Tibo arrivait sans mal à l’entrée de la surface. Il restait encore 2 ou 3 défenseurs, entourant Marco. Tibo passa à Marco qui, au lieu de jouer le une 2, préféra jouer un rôle de pivot : dos au but, attirant tout le monde sur son cul, il me donna le ballon en retrait, et je n’avais plus qu’à m’appliquer pour réussir une bonne passe dans le bon tempo, dans la course de Tibo. Celui-ci s’en alla défier le gardien. Il l’embarqua dans une feinte de frappe, mais le gardien resta sur ses appuis et obligea Tibo à un crochet, puis 2, pour ne pas perdre la balle, à venir s’excentrer à droite puis à revenir sur ses pas à gauche pour marquer entre 2 défenseurs revenus sauver leur camp. Action magnifique, donc, magistralement orchestrée par Tibo qui a su trouver les bons appuis, faire les bonnes courses et les bons contrôles, avant de marquer avec un peu de réussite, il faut bien le dire. Ça faisait 3-1, c’était mérité et on pensait pouvoir viser plus haut. Mais nos efforts furent vains. On peut mettre à notre actif une belle passe de raf en profondeur côté gauche, qui me permettait de remiser sur Benj à l’entrée de la surface. Malheureusement, son dribble exter ne fit pas mouche et l’action, pourtant intéressante, avorta (en tant que membre du clergé, j’étais donc doublement choqué par cet avortement). Nous ne baissions pas pour autant les bras, la volonté était là, les efforts un peu également, mais notre côté brouillon nous obligeait à écourter nos offensives ou à faire de petites fautes anti-jeu pour éviter la correctionnelle. Nous nous exposions alors à des coups-francs, des cartons jaunes, et sur un ultime coup-franc, le joueur adverse que tout le monde surnomme Gaulois vint frapper la balle en mode Bruno N’Gotty (une sorte de N’Golois, donc). Un missile rectiligne qui s’écrasa sur l’intérieur de la lucarne, avant de rebondir à l’intérieur de notre cage et de ressortir. L’arbitre, qui nous avait gratifié tout le match de vannes pourries, devait sûrement être en train de consulter le facebook de Vincent Lagaff’, car il ne vit pas ce ballon rentrer. Tant mieux pour nous, mais une telle action méritait sûrement d’être mis au crédit de nos bourreaux. La fin de match arrivait, le temps pour nous de caser une dernière offensive intéressante. Le fréro bien parti côté droit, une action (encore une, blasphème !) avortée suite à un centre côté gauche beaucoup trop long, et le fréro de reprendre ce ballon, de refaire un centre propre au 2è poteau. Alors que l’Esspert me demandait trop tard de lui laisser, je décollais du sol à 5 bons centimètres, et ne pouvais rabattre la balle dans la lucarne qui ne demandait pourtant que cela. Dommage, car derrière l’Esspert n’aurait pas manqué le cadre.
On en restait là. Beaucoup de leçons à tirer de ce match.
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