Les joueurs du H, comme ils ont l’habitude de s’appeler entre eux (quelle originalité !), avaient RDV pour leur 1er match officiel samedi dernier, contre une équipe descendue en division inférieure. Les joueurs du H étant, comme chacun sait, des crétins finis, c’est donc avec une équipe affaiblie qu’ils jouaient cette 1ère confrontation, la plupart d’entre eux préférant, plutôt que de jouer au foot, aller se marier, fêter les 30 ans de leurs potes, partir en week end, travailler, ou encore (lol ! mega lol !) se faire des entorses et autres blessures (Yannick, Olivier, Arthur, Florian, Mathieu, Man Wai, Beausoleil, etc.). Et je ne parle pas des vieux retraités (Raphael) : quelle équipe de bras cassés !
Bref, revenons aux choses sérieuses. Le HBFC reprenait sa route en direction du stade Paul Valery, dont j’imagine que d’aucuns du H n’a jamais lu le moindre ouvrage, pourtant si passionnant. Passons. La plupart des joueurs du H commençaient en beauté, garant leurs scooters dans l’enceinte même du stade. Un acte d’autant plus scandaleux que l’article R417-10 du code de la route considère comme gênant la circulation publique l'arrêt ou le stationnement d'un véhicule sur les trottoirs. J’imagine qu’ils se croient au-dessus de ça, mais il ne faudra pas qu’ils s’étonnent si un jour j’en avertis la mairie de Paris pour le bien de tous (surtout que moi pendant ce temps-là je me donne la peine de bien garer ma Xantia à une place digne de ce nom). Peu soucieux du règlement, les joueurs du H continuaient leurs magouilles en présentant des pièces d’identité à l’arbitre, leur président (tu parles d’un président !) ayant oublié d’envoyer les demandes en temps et en heure à la ligue… Après avoir ainsi pénalisé tout le monde et manqué de respect à tout ce qui régit notre championnat, le HBFC pouvait commencer son match. Sur le terrain, ils titularisaient des blessés tels que Polo, Ludo et Guillou (Guillou s’étant blessé en jouant au ping pong, ptdr !). Sur le banc, ils laissaient fort logiquement les grabataires Nicoprez et Gayo. Toujours aussi irrévérencieux et se croyant drôle (mais ça ne faisait rire que lui), Gayo, à la vue d’un joueur adverse à qui il manquait un bras, lançait un très malin « lui au moins, on le verra pas faire de main dans la surface ! ». Ce à quoi ses idiots de collègues lui répondaient : « oui, et il ne tirera pas non plus nos maillots ! ». On était loin du niveau de Chevalier et Laspalès, ou même du talent de Chantal Ladessous, mais si ça les amusait, tant mieux pour eux ! J’espérais bien qu’ils riraient moins pendant le match. Et d’ailleurs, à peine le coup d’envoi donné, je me régalais de voir les joueurs du HBFC subir la pression adverse. Rien de trop dangereux, malheureusement, mais les rouges et noirs ne voyaient pas trop le jour (comme d’hab vous me direz, eux ils préfèrent vivre la nuit). J’attendais la boulette avec impatience, et elle ne tardait pas à arriver. Tout d’abord, des erreurs de placement et des lacunes en vitesse de la part de leur nouvel arrière central Benjamin, dit l’Esspert. L’Esspert en caravane, oui (s’il veut, je peux lui filer une balle de tennis pour mettre sur la boule) ! Sur 2 ou 3 actions, on le voyait se faire prendre de vitesse, souvent dans le dos, par le numéro 8 ou le petit numéro 2 adverses, Arno arrivant souvent trop tard à la rescousse. Il s’en fallait de peu que Accès ouvre le score sur ces erreurs. Mais la plus belle bourde arrivait un peu plus tard. Une bourde qui est devenue la marque de fabrique du HBFC : la passe au gardien qui se transforme en passe dé pour l’adversaire. Cette fois, c’est ma gueule qui s’en chargeait, je veux bien sûr parler de Cris. Pris à la gorge sur sa ligne de corner, Cris ne trouvait rien de mieux que d’envoyer un caviar à Dadou, passe forte et appuyée le long de la ligne de corner. Surpris de ce caviar, qui n’était autre qu’un vulgaire tarama artificiel à 1€ chez Franprix (et toc !), Dadou ne pouvait que le laisser filer vers son but. Malheureusement, la balle longea la ligne de but mais sans parvenir à rentrer. Ni même à être reprise par un attaquant arrivé trop tard… dommage. Pendant ce temps-là, sur la touche du HBFC, on voyait Vinz fumer son 12è joint et Yannick boire sa bière. Rappelons que la consommation d’alcool est interdite dans une enceinte sportive, mais bon… quant aux stupéfiants, j’en parle même pas ! Le match continuait sur cette lancée, quand ma gueule fit parler de lui. Après avoir été en nonchalance sur certains ballons, refusant de mettre le pied, il finissait par inverser la tendance en allant gratter un ballon comme Vinz gratte des feuilles pour un joint : avec autorité et aplomb ! S’en suivait un contre côté gauche, Cris passant la balle à Ludo, qui n’avait plus qu’à lancer Polo en profondeur. Ce dernier allait défier le gardien, sorti un peu à contretemps, et l’ajustait d’un plat du pied gauche qui finissait tranquillement dans le petit filet. Zut ! 1-0 pour les locaux (pas Patrice, hein ? Lol).
Malheureusement, le vent avait tourné, puisque le HBFC prenait le jeu à son compte. Et comme dirait Patrice Lafont, le compte était bon (lol) ! En effet, le HBFC enfonçait le clou en grattant à nouveau un ballon côté gauche. Il me semble qu’à nouveau Ma gueule était dans le coup (crâne pas t’es chauve, alors camembert ma gueule !). Après une offensive ratée, le HBFC reprenait donc ce ballon perdu, avant de glisser à Momo dans la surface. Celui-ci nous gratifiait d’un petit « rateau-crochet » du gauche pour éliminer l’adversaire direct, avant de placer une frappe sèche dans le petit filet, toujours du gauche. Ça faisait 2-0, et l’entraineur avait beau lancer des « c’est pas fini ! », on sentait bien que Accès n’y était plus. Seul le petit 2 adverse faisait des frayeurs à la défense expérimentale du H. Il fallait attendre un inqualifiable geste d’anti-jeu de Polo pour voir Accès se rebeller un peu : suite à une erreur d’arbitrage, un geste d’humeur qui amenait Polo à ne pas rendre le ballon et à le balancer 3 mètres plus loin. Ça ne plaisait pas au numéro 8 d’Accès (normal, ça méritait rouge !), qui allait se faire justice lui-même en envoyant valser la face de Polo. Face à la violence de la scène, craignant quelques débordements et échauffourées, je préférais partir me mettre à l’abri dans ma Xantia, le temps que les esprits se calment. Je revenais 25 minutes plus tard et ratais donc tout le reste de la 1ère mi-temps. J’apprenais plus tard que je n’avais rien raté, si ce n’est une occasion en or pour Accès, dont on se demande encore comment leur attaquant envoyait la balle au-dessus de la cage de Dadou, pourtant seul, à 2 mètres d’une cage presque vide.
Tant pis, ça faisait 2-0 à la pause.
Une mi-temps que Vinz attendait avec impatience, car c’était là l’occasion pour lui d’augmenter ses chances de pouvoir gratter une clope ou 2. Face à l’arrivée soudaine de 11 nouveaux gars venant se reposer, il y en aurait bien un dans le tas qui aurait une clope à dépanner dans son short ou ses chaussettes. Tentative malheureusement vouée à l’échec, donc en plus d’être irrespectueux, le HBFC était aussi une équipe de radins. Espérons qu’ils le paieront !
La 2ème mi-temps reprenait sur les mêmes bases que la fin de la 1ère : dans le sens du HBFC. Sans que Dadou soit réellement en danger, ayant juste à rassurer sa défense par de bonnes prises de balles, les offensives se multipliaient côté rouge et noir. Les intentions étaient bonnes, les ballons ressortaient bien, mais ça pêchait dans le dernier geste. Fait rarissime, il fallait s’en remettre à un coup de pied arrêté pour aggraver la marque. Sur un coup franc bien placé et un mur qui l’était un petit moins, on voyait Momo prendre les choses en main (aucune blague ici avec le joueur amputé d’Accès, je tiens à le préciser). Avec sa traditionnelle patte gauche, Momo envoyait une belle missive dans la lucarne adverse. Un petit mot doux, chargé d’émotions, soigné, bien écrit, appliqué, qui en substance expliquait au gardien adverse qu’il ne servirait à rien d’essayer d’empêcher ce but. En effet, la balle venait frapper l’intérieur de la barre avant de rebondir net et sans bavure derrière la ligne, point à la ligne. Momo reposait son stylo à plume dans l’encrier et savourait : il venait d’écrire là le 3è but du HBFC, celui qui signifiait une victoire probable. Paul Valery lui-même ne l’aurait certainement pas mieux écrit. L’humeur était donc à la fête et aux attaques placées. Le buteur historique Mathias donnait tout ce qu’il pouvait pour participer aux festivités. Comme à son habitude, il se retrouvait dans des positions de frappes intéressantes, mais des frappes qui se retrouvaient bien trop souvent comme le dernier vol AH5017 d’Air Algérie : trop écrasé. Fâcheux quand on s’appelle Hélène Boucher, non ? A condition qu’on sache encore qui était Hélène Boucher, ce qui n’est pas évident avec ces crétins du H… Mais après avoir été raillé par un Guillou venu reposer sa blessure de ping pong sur le banc, Mathias trouvait enfin le chemin des filets. Une phase de jeu côté gauche, un ballon revenu à droite, puis lancé en cloche par Oussou dans la surface, un ballon rebondissant trop haut devant la cage, un gardien sorti à contretemps, et un bout du pied de Mathias qui envoyait le cuir en lucarne droite. Un peu de chance ou un peu de réussite, peu importe, ça faisait 4-0. Guillou n’avait qu’à bien se tenir et tirer un peu plus fort sur le joint de Vinz ! 4-0, plus trop de risques de perdre, match quasi plié, c’était le moment idéal pour faire croire à ce con de Gayo que le HBFC avait besoin de lui. 25 minutes de jeu, à son âge, c’est pas si mal finalement (lol). Et d’ailleurs, il y croyait ce con. Sur un 1er ballon donné en profondeur par Momo, il croyait bien pouvoir arriver le 1er sur le ballon, crocheter le gardien et venir placer un plat du pied dans le but déserté. Mais ça c’était avant… en 2002 ! Ah ah ! Une action qui évidemment faisait chou blanc, avec un gardien qui pouvait écarter le danger sans trop de frayeur. Le match continuait en faveur des rouges et noirs. De plus en plus d’actions, souvent sifflées hors jeu, à tort ou à raison, et le HBFC qui se découvrait de plus en plus face au fatalisme d’Accès. C’est donc contre toute attente, devant une erreur de déconcentration du HBFC, trop laxiste, que le ballon contré et re-contré, non ou mal dégagé, revenait finalement dans les pieds du numéro 8 d’Accès, qui n’avait plus qu’à frapper fort dans les cages vides. A 4-1, rien de grave, mais le HBFC avait à cœur de ne pas finir sur ce gout amer. Alors, une dernière réaction d’orgueil envoyait Polo s’empaler sur le gardien côté droit, alors qu’une passe en retrait se dessinait au centre. Peu importe, tout cela était rattrapé par Oussou qui, bien lancé par Momo, venait à nouveau se présenter côté droit face au gardien. Devançant sa sortie, Oussou envoyait un lob dans le petit filet opposé. Cela faisait 5-1, et ça ne changerait plus. Pour une équipe de connards de sudistes habitués à se murger la gueule à l’anisette, pas étonnant que le score finisse à 5-1.
C’est donc une belle perf pour le HBFC, mais notons que ce n’est que le 1er match, ça ne veut absolument rien dire. Notons aussi que si le championnat s’arrêtait là, ce serait nous, le FC Paris Nord qui la mettrait profond au HBFC en montant en division supérieure, juste à la différence de buts marqués. Alors comme dirait Way Way, pouet pouet HBFC ! Et Way !
Après leur douche (mais j’ai fermé les yeux, promis), j’ai suivi le HBFC à l’Abribus pour voir comment ils célébraient leur victoire. Là encore, nous sommes très différents. Ces idiots s’enivrent bien plus que de raison, ils boivent comme des trous et repartent bourrés en scooter (encore une infraction au code de la route, passible d’une peine d’emprisonnement qui plus est !). Nous au moins à Paris Nord, on assure (bien plus que la Matmut, lol). Un bon repas chez Way Way, un petit verre de rouge (mais pas plus), une belotte ou 2 jusqu’à minuit (le samedi, on peut se coucher plus tard, c’est cool) et pour la victoire, tranquilou bilou, ce sera rebelotte !
Allez, à plus dans le bus les blaireaux du H !
Flo de paris Nord